#madmoiZelleSurGoogle : Qu’est-ce qui est apparu en premier : l’œuf ou la poule ?

Il faut lire cette histoire #madmoiZelleSurGoogle  c’est assez rigolo, surtout cette phrase : « le modèle économique de madmoiZelle repose aujourd’hui à 99% sur la publicité ». Euh, mais de quoi dépend les revenus publicitaires ? cela dépend des visites … Et de quoi dépendent les visites ? cela dépend du référencement de google mais aussi du contenu.

Pour moi c’est un peu comme si un vignoble disait que son modèle économique dépend à 99% de la taille et de l’entretien, en oubliant de parler du soleil 🙂 . C’est toujours bien de voir son travail mais c’est mieux de comprendre l’écosystème.

La part des moteurs de recherche doit la suivante :

  • Google (surement à 90%)
  • Yahoo (surement à 2%)
  • Bing (surement à 2%)

Aujourd’hui les grands acteurs de la publicité sont :

  • Google (surement à 60%)
  • Facebook (surement à 20%)
  • Twitter (surement à 10%)
  • Yahoo, Microsoft (Bing), Amazon, Linkedin.

Les autres ensuite sont quasiment inexistants.

Voici à mon avis le vrai modèle économique :

MAD

  • Cas n°1 : La personne connait et va sur le site pour voir des nouvelles informations.
  • Cas n°2 : La personne cherche des informations et tombe sur le site. Soit elle tombe sur le site car cela correspond au contenu, soit elle tombe sur le site via la publicité faite par le moteur de recherche.
  • Cas n°3 : La personne lit un article partagé par un ami, ou alors la personne tombe sur de la publicité vu sur un site communautaire « Facebook », « Linkedin », « Google+ », … La personne peut aussi avoir eu l’information via email
  • Cas n°4 : La personne a de la publicité  traditionnelle ou via un site Tiers.

Le problème c’est que les Cas n°3 et Cas n°4 ne sont pas très fréquents, même quand les personnes aiment les articles ils ne partagent pas pour autant. Et les sites Tiers n’apportent que peu de publicité … donc on se retrouve pour avoir de nouveaux utilisateurs et pour pérenniser les anciens surtout avec le Cas n°2.

Pour moi ce site devrait prendre comme régie publicitaire google (AdWords)  plutôt que d’avoir fait la leur, cela obligerait google à avoir un rapport gagnant-gagnant. En outre ils utilisent leur moteur de recherche pour le site en interne, comment penser ne pas être dépendant ? Leur modèle économique est totalement dépendant de Google. Quel est l’intérêt de ne pas le reconnaitre que Google est un fournisseur ? Le site indique qu’ils ont perdu 70% du trafic apporté par Google, mais combien cela représente de trafic total ?

Si je regarde sur mon site, Google apport 80% des visites totales, j’imagine que chez eux on doit au moins être à 50% :

En résumé :

Il ne faut pas se plaindre de la dépendance de Google, soit il faut agir , soit il faut se taire et prendre Google comme fournisseur. Mais pas la peine de pleurer sur internet …

La poule ou l’oeuf, quand les sites démarrent ils n’existent que via Google et non par la publicité.

Pour aller plus loin :

En bref, les articles à lire http://www.madmoizelle.com/google-sos-madmoizelle-reponse-489905  :

Google a mis à jour son algorithme, et depuis, les articles de madmoiZelle sont progressivement (et rapidement !) désindexés du moteur de recherche.

Google explique clairement que le bug est de leur côté et que madmoiZelle – ou son architecture – n’est aucunement en cause dans cette désindexation massive.

Depuis dix ans, Google aime bien notre contenu, il le référence très bien, il mange tous les jours plein de pages, qu’il ajoute à son index, et qu’il classe généralement très bien dans ses résultats de recherche.

une boîte qui embauche une vingtaine de personnes à plein temps.

Google a effectué une grosse mise-à-jour dans son index, dont l’objectif était a priori d’en « nettoyer » les sites de spam. Ces sites de spams sont particulièrement pénibles : ils pompent sans vergogne des articles pour venir grapiller des places dans les résultats sans proposer de véritables contenus.

mais il semblerait que quasiment ¾ des pages de madmoiZelle aient été désindexées, ce qui correspondrait à peu près aux -70% de trafic amené par Google depuis lundi.

Ironie du sort de cette histoire : notre moteur de recherche interne est lui-même basé sur Google.

Si vous ne le saviez pas, nous avons lancé notre régie publicitaire en novembre 2014, et le modèle économique de madmoiZelle repose aujourd’hui à 99% sur la publicité. Et on a toujours été transparent là-dessus

mais vous pouvez à votre niveau compenser ce manque d’audience !

en partageant sur vos réseaux sociaux un peu plus que d’habitude un article qui vous a plu, ou ce contenu qui vous a fait marrer ou réfléchir

-en vous abonnant à notre Pause Culotte, et en cliquant tous les jours à 18h dedans, pour nous amener une petite visite supplémentaire

-en suggérant à vos ami•e•s de s’abonner à la Pause Culotte

en venant faire un tour sur la home de madmoiZelle plusieurs fois par jour, pour jeter un oeil (et un clic !) aux articles publiés…

-et en partageant cet article, pour faire connaître notre problème le plus largement possible !

Et si « c’est pas nous, c’est toi » cher Google, on voudrait quand même une explication, en fait. Cette relation ne peut pas finir comme ça, c’est trop con…

 

Visiblement leur modèle ne repose pas à 99% sur la publicité …

Il faut lire cet article : http://www.laurent-napias.com/post/2015/05/07/la-suprematie-de-google-sur-le-web-mondial

C’est tout une galaxie de sites web qui se met à trembler dès que Google met à jour son algorithme de référencement des pages web.

En fait, avoir un bon référencement sur Google est tellement important pour certaines catégories de sites web que ça a donné naissance à un métier à part entière dans l’informatique : le SEO (search engine optimization) et on peut voir par exemple ce vidéaste expliquer qu’il a changé sa manière de titrer ses vidéos afin d’optimiser son référencement sur YouTube et Google. Il faut bien comprendre que, pour certaines sociétés, chuter d’une ou deux places dans le classement de recherche de Google, c’est un coût de plusieurs centaines de milliers, voire plusieurs millions d’euros.

La position de domination de Google sur le web mondial en fait un véritable goulot d’étranglement de l’information tant et si bien que toute situation de conflit l’impliquant tourne vite à la ridicule tatouillée. C’est ainsi que lorsque la presse belge a décidé de porter plainte contre Google parce qu’elle en avait marre que Google absorbe ses contenus dans Google News entourés de belles publicités Google (et pas des publicités Le Soir, par exemple), Google a décidé d’appliquer la décision de justice de façon radicale en déréférençant toute la presse belgeLe Soir est à nouveau disponible dans une recherche Google, je vous laisse deviner qui a fini par plier….

 

Se séparer de Google n’est plus aujourd’hui un choix, c’est devenu un enjeu de salubrité publique.

A lire aussi : http://www.collectif-david-contre-goliath.fr/les-cas/david-contre-google-comment-resister-ce-goliath-mondialise-tentaculaire/

Ainsi la déclaration « si Google ne vous convient pas, vous pouvez vous désinscrire et aller ailleurs » est à peu près aussi réaliste que le conseil d’un adversaire du nucléaire à renoncer simplement à l’électricité. Cela n’est justement pas possible dans le monde réel – à moins de vouloir entrer dans la communauté Amish.

Notre relation commerciale est celle du Goliath Google à Axel Springer en David.

Lorsque Google modifie un algorithme, le trafic dans l’une de nos filiales s’effondre à 70 % en quelques jours. Cela est un fait avéré. Et cette filiale étant une concurrente de Google, il s’agit là certainement d’un hasard.

Celui qui critique Google, ne critique pas internet. Mais quiconque est soucieux d’un réseau intact, doit critiquer Google. Pour nous, en tant qu’éditeur, internet n’est pas une menace, mais une grande chance de ces dernières décennies. 62% de nos bénéfices d’entreprise proviennent aujourd’hui du secteur numérique. Il ne s’agit donc pas d’internet, mais seulement du rôle qu’y joue Google.