Sénat : Aménagement de l’autoroute A8 : buses de l’Autoroute ( par Dominique Estrosi Sassone )

Cela fait plaisir de voir que nos élus remontent les problèmes.

A lire sur Facebook : Dominique Estrosi Sassone le 22 mai 2018 : « Au Sénat ce matin, j’ai interpellé le gouvernement concernant l’aménagement de l’autoroute A8 près de la commune de Biot: « comptez-vous intervenir auprès du concessionnaire afin de réduire ce risque d’inondation en ordonnant des travaux d’aménagement pour la sécurité des habitants de la plaine inondable de la Brague et la pérennité des infrastructures ? »

A lire sur : Sur le site du Sénat.  ( Plus complet 🙂 )

Question orale n° 0314S de Mme Dominique Estrosi Sassone (Alpes-Maritimes – Les Républicains)

publiée dans le JO Sénat du 05/04/2018 – page 1557

 

Mme Dominique Estrosi Sassone interroge Mme la ministre, auprès du ministre d’État, ministre de la transition écologique et solidaire, chargée des transports sur l’aménagement de l’autoroute A8 à proximité de la commune de Biot, commune située en partie dans la plaine inondable de la Brague.

Lors des inondations meurtrières de 2015 qui ont frappé les Alpes-Maritimes, les buses de l’autoroute A8 gérée sur le réseau Escota par Vinci Autoroutes se sont bouchées empêchant l’eau de s’écouler normalement. L’eau avait alors stagné à une hauteur de 1 mètre 50 dans des zones d’habitation à Biot.

En mars 2018, une intempérie qui n’a pas été anticipée comme dangereuse par la préfecture ou par Météo France a recommencé le même schéma extrêmement dangereux pour les habitants qui se retrouvent pris au piège dans la zone de rétention de l’eau. La plaine de la Brague a atteint sa limite de rétention d’eau sans que l’autoroute ne soit coupée.

Alors que la maire de la commune avait déjà alerté le précédent Gouvernement sans succès ainsi que le concessionnaire autoroutier, sans succès non plus, sur cette situation préoccupante, où l’autoroute forme un barrage à l’écoulement de l’eau, elle lui demande si elle compte intervenir auprès du concessionnaire afin de réduire le risque d’inondation en ordonnant des travaux d’aménagement pour la sécurité des habitants.

Elle lui demande également quelle suite elle compte donner aux études réalisées par les communes de Biot et d’Antibes afin d’aménager des mécanismes hydrauliques en vue d’améliorer le passage de la Brague en cas de très forte pluie entraînant un risque d’inondation.

Réponse du Secrétariat d’État, auprès du ministre d’État, ministre de la transition écologique et solidaire

publiée dans le JO Sénat du 23/05/2018 – page 4400

Mme Dominique Estrosi Sassone. Madame la secrétaire d’État, ma question porte sur l’aménagement de l’autoroute A8, qui passe à proximité de la commune de Biot, dans les Alpes-Maritimes, commune partiellement située dans la plaine inondable de la Brague.

Lors des inondations meurtrières qui ont frappé mon département en octobre 2015, causant vingt morts et plusieurs centaines de millions d’euros de dégâts matériels, les buses de l’autoroute A8, gérée sur le réseau Escota par Vinci Autoroutes, se sont bouchées, empêchant l’eau de s’écouler normalement. L’eau a alors stagné à une hauteur de plus de 1,50 mètre, pendant plus d’une heure, dans des zones d’habitation de la commune de Biot.

En mars 2018, lors d’une intempérie a priori sans conséquence, puisque sa puissance n’a été décelée ni par la préfecture, ni par Météo France, ni par les logiciels municipaux, le même schéma s’est reproduit. Les buses se sont trouvées partiellement bouchées, et la plaine de la Brague inondée. Fort heureusement, cette fois, il n’y a eu aucune victime.

Lors de cet épisode météorologique, la plaine a atteint sa limite de rétention d’eau sans que l’autoroute soit fermée, ce qui a créé une véritable dangerosité sur l’infrastructure autoroutière. Pris au piège par l’eau dans la zone de rétention, les habitants n’auraient eu aucun moyen de fuir, sans parler des dommages matériels subis que nous aurions pu répertorier une fois de plus, notamment sur les habitations.

Après les intempéries de 2015, la maire de Biot, Mme Guilaine Debras, avait alerté, sans succès, le précédent gouvernement, ainsi que le concessionnaire autoroutier, Vinci, afin de discuter des aménagements qu’il faudrait apporter à cette autoroute, qui forme un véritable barrage à l’écoulement de l’eau en cas de fortes pluies.

Madame la secrétaire d’État, si Vinci est gestionnaire d’Escota, l’autoroute reste bien la propriété de l’État. Comptez-vous donc intervenir auprès du concessionnaire afin de réduire le risque d’inondation en ordonnant les travaux d’aménagement nécessaires à la sécurité des habitants et à la pérennité des infrastructures ?

Sur la base des discussions engagées autour du bassin de la Brague entre les collectivités territoriales, les services de l’État et la société Escota, concessionnaire de l’autoroute A8, une étude hydraulique a été commandée en 2015 par la communauté d’agglomération de Sophia Antipolis. Cette étude a été transmise aux services du ministère des transports, où elle est en cours d’analyse, je vous le confirme.

Les aménagements réalisés le long de la Brague au cours des cinquante dernières années ont entraîné l’imperméabilisation de grandes surfaces urbaines, ce qui explique en partie les conséquences dramatiques des inondations. En effet, conçus dans les années soixante, ces aménagements ont été réalisés sans tenir compte ni des évolutions urbaines ni de l’accentuation des phénomènes d’engorgement. Ils ont en conséquence aggravé le phénomène d’écoulement des eaux au droit des ouvrages de l’autoroute A8.

La situation n’est donc pas satisfaisante ; nous partageons ce constat avec vous.

..

J’espère donc que le Gouvernement va se saisir à bras-le-corps de cette question, car la multiplication d’épisodes pluvieux à l’origine de telles difficultés crée un véritable problème dans le département.

Je tiens à souligner la difficulté qu’il y a à négocier avec le délégataire : Vinci ne fait rien, alors que l’autoroute A8 est la plus fréquentée du territoire national et que les tarifs ont considérablement augmenté entre 2010 et 2016, jusqu’à devenir prohibitifs – plus de dix centimes par kilomètre sur l’ensemble de l’ouvrage !

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