Réunion d’information de l’ASEB-AM au Campus SophiaTech, j’y étais pour vous

Bravo pour cette réunion fortement technique et peu politique. Beaucoup de slides, un gros travail de mesure de sections, un gros travail de recueil de témoignages. Cet énorme travail a pris 5 mois d’enquête, une véritable enquête de gendarmerie. Le but de ce travail: :

  • Faire taire des rumeurs.
  • Faire un état des lieux.
  • Faire des propositions.
  • Faire un devoir de mémoire.

Je vous conseille donc d’assister à la prochaine réunion, et j’espère que le PowerPoint de présentation va être mis sur un site Web.

L’ASEB-AM a été présentée rapidement :

  • 40 ans d’existence
  • 100% de bénévoles
  • 0% de subvention
  • 150 membres.

Le bassin de la brague est sur 11 communes et il occupe 69 km2.

Ils ont mesuré toutes les sections et mesuré quel aurait du être la taille de la section pour ne pas avoir dinondation.

Par exemple :

  • Au pont vieux la section est de 52 m2 alors qu’il est passé 95 m2 de section d’eau
  • Au pont Murator la section est de 50 m2 alors qu’il est passé 95 m2 de section d’eau.
  • Au pont Brejnev, la section est de 68 m2 alors qu’il est passé 195 m2 de section d’eau. Ce pont est particulièrement dangereux: pas de trottoir et étroitesse.
  • Les 18 buses sous l’autoroute réceptionnent jusqu’à 78 m2 de section d’eau quand elles ne sont pas bouchées,  alors qu’il aurait fallu 195 m2 de section d’eau.

Ce qui a bien été repéré par l’association c’est le pilier de la passerelle de BIOT 3000 qui a retenu une voiture.

Ils nous ont détaillé 4 propositions pour réduire nettement les risques  d’inondations:

  • Le ruissellement : parking, bassin de rétention.
  • Laisser s’écouler l’eau …
  • Mettre en place une politique … SIAQUEBA. (Le Rapport du SIAQUEBA)
  • Prendre son destin en main
    • Enlever les remblais illégaux. 

En conclusion :

  • Il faut faire pression sur les pouvoirs publics.
  • Il faut retenir l’eau au plus prêt des ruissellements.
  • Il faut faire des bassins de rétention a l’intérieur des ronds points.
  • (Urbanisation) Sur la Valmasque en 10 ans le débit a été multiplié par 3.
  • L’angle droit de la Valmasque et de la Brague crée par une déviation est une aberration. On a bien vu que la Valmasque avait repris son cours naturel.

Ensuite nous avons débattu. Une personne de la SIAQUEBA a apprécié ce très bon travail tout en mettant un bémol sur le raisonnement par section.  Parler de section oui mais de débit aussi. Pour les remblais illégaux, la faute semblait venir du procureur qui ne faisait pas respecter les astreintes. Le recalibrage des cours d’eau ne semblait pas être le bon combat a son avis.

J’ai pris beaucoup de notes sans forcément connaître les auteurs des phrases :

« La Valmasque va encore tripler de volume si on continue l’urbanisation ».

« On est en France, c’est administratif, tout est donc long ».

« Le Bassin des Horts, la nouvelle déclaration d’utilité publique doit être faite ».

« Les Elus pensent qu’injecter des fonds sur les travaux sont sans retour sur investissement ».

« Tout est faux car le calcul de référence a été fait sur 1993 ».

Ensuite c’est la Maire qui a parlé, elle a d’abord félicité le travail fait. Elle a aussi indiqué qu’il fallait réajusté les financements au plus juste. L’eau retenue doit l’être au plus prêt, ensuite il faut la laisser s’étendre. Elle a indiqué qu’il y avait un grand nombre de PV qui avait été dressé, beaucoup de personnes avaient reconstruit des murs. Parfois des murs plus hauts que les précédents. Elle a tenu à indiquer que le PPRI était imposé par l’état. L’état risquait d’être sévère sur le nouveau zonage.

Beaucoup de personnes voulaient que le PPRI ne tiennent pas compte de cette crue comme crue de référence (une double peine selon certains). Mais la personne de la SIAQUEBA a indiqué que le règlement voulait que cela soit la crue la plus importante qui soit retenu dans le PPRI.

Une personne a indiqué que plus de 100.000 m2 (zones commerciales) de construction allait impacter le flux de la Valmasque. Cette personne a indiqué que ses constructions étaient sur Antibes mais que les conséquences se verront sur Biot !

J’ai aussi noté que le président de l’association nous a indiqué qu’il était fatigué de participer aux enquêtes publiques. Car il avait chaque fois l’impression d’être mis sur le coté, c’est difficile de faire un travail bénévole et de ne pas être pris en considération. Il indiquait aussi que l’association avait souvent une meilleure connaissance des problèmes locaux. Je pense que souvent on oppose écologie et progrès, et donc les associations sont vues comme des ralentisseurs du progrès. C’est bien dommage !

Il y avait aussi l’ancien Maire, il a indiqué que le procureur avait ouvert une enquête. Il a aussi dit qu’à Biot il y avait toujours eu des inondations. Il a indiqué qu’il fallait des moyens financiers pour faire tous les travaux nécessaires et qu’avec le réchauffement climatique on peut difficilement dire quand sera la prochaine crue. Il a fini par : il faut de l’audace, les politiques vous doivent de la sécurité. Pour la plainte qui est traitée par le procureur, j’étais réellement contre. J’ai vu cela comme une attaque politique … par contre quand j’entends dire que cela arrive tous les plus de 100 ans alors que l’on est à l’aube d’un changement radical du climat. J’ai l’impression que l’on dit n’importe quoi à l’aide d’une boule de cristal … et je suis bien d’accord avec lui quand il dit on ne peut pas dire quand arrivera la prochaine cru identique.

Encore des notes :

« Il faut travailler à écrêter les crus  »

« A Biot on a un effet de Lac à cause de la digue de l’autoroute« .

« Quand il y a eu la construction de l’autoroute, à la base il devait y avoir un pont. Mais les piles du ponts se seraient enfoncées. Alors pour des raisons économiques ils ont décidé de mettre des buses ».

« Lors de l’inondation l’autoroute a été bloqué 18h ».

« En mettant en zone rouge, un bien qui est en zone bleu on fait perdre de la valeur au bien d’une vie » . (C’est sûr, mais il ne faut pas que le bien d’une vie nous coûte la vie)

« Il faut manifester pour se faire connaitre, il faut supprimer la digue de l’autoroute.

En résumé :

une très bonne réunion, bien technique, suivi d’un débat assez intéressant, la personne de la SIAQUEBA connaissait vraiment bien les dossiers. Beaucoup d’actions à mener :

  • suppression des remblais illégaux.
  • suppression de la digue de l’autoroute.

Dernière phrase : « Plus on s’éloigne de la précédente inondation, plus on se rapproche de la nouvelle ». Statistiquement il y a une inondation tous les 6 ans, j’avais pu vérifier cela sur l’OpenData.

La prochaine réunion est le Samedi 23 avril 2016 de 17h30 à 19h30 : Salle Paul Gilardi (Stade de Foot).

Quelques photos pour vous mettre l’eau à la bouche :

P_20160415_184235_1 P_20160415_184211_1 P_20160415_184300_1 P_20160415_184314_1

Mon avis:

  • Je pense réellement que l’idée de faire une piste cyclable permettrait l’élargissement et aussi de rejoindre Biot à la mer à Vélo. Pour moi, ce serait la meilleure des choses (pour les inondations, pour le tourisme, pour les cyclistes, pour les Biotois et l’accès à la mer). Il faudrait faire un tronçon  de la Mer jusqu’à l’autoroute avec une piste cyclable et un accès piéton pour les personnes des campings (actuellement elles prennent l’avenue du Pylone, qui est une avenue sans trottoir) . Ensuite de l’autoroute jusqu’au pont Mirador, seulement une piste cyclable. L’usine sage pourrait faire un très bon terminus pour les vélos.
  • Dernier point et pas des moindres, une piste cyclable permettrait un entretien plus facile des berges. Quand on voit ce qu’il faut faire pour l’entretien on comprend que c’est vraiment compliqué.
  • Je pense qu’en effet l’augmentation du débit de la Valmasque est forcé au vu des nouvelles constructions. Il faut donc permettre l’augmentation du débit.
  • Une piste cyclable fait en général 2,8m de largeur (le min c’est 2,5m et le max c’est 3m), ajouter une telle largeur au cours d’eau permettrait d’avoir un meilleur débit. Et avec les piétons il faudrait ajouter 1,2m donc 4m de largeur. On pour donc imaginer que la section serait de 3mx2m avant l’autoroute et 4mx2m après l’autoroute.
  • Il faudrait aussi reprendre le pont Brejnev, mais ce pont est très dangereux car il n’a pas de trottoir et qu’il est très étroit. Donc cela ne serait pas une mauvaise chose. 
  • La grosse question c’est le passage de l’autoroute …

Capture d’écran 2016-04-17 à 12.05.52

Capture d’écran 2016-04-17 à 18.10.26

Une réflexion sur « Réunion d’information de l’ASEB-AM au Campus SophiaTech, j’y étais pour vous »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Time limit is exhausted. Please reload CAPTCHA.